Le passé charbonnier a laissé des traces, et plusieurs sites ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité le 30 juin 2012 : la cité pavillonnaire du Mont de la Veine, la cité moderne du Moulin, le château Dampierre, le coron des 120, les terrils de la Bleuse Borne.
Les terrils
Le terril 189a est lié à la Fosse de la Bleuse Borne de la Compagnie d'Anzin, dont la période d'activité est l'une des plus longues du Bassin minier. Le puits est foncé (creusé) en 1783, et l'extraction du charbon sur le site ne cessera qu'en 1935. Il servira ensuite de puits de service jusqu'en 1955. Le terril, conique, a conservé sa morphologie originelle ; de taille et de hauteur modeste, il occupe une place de 2 ha.
A ses côtés, le terril 189b est un terril conique lui aussi, de taille plus modeste que son voisin.
Ces derniers sont aujourd'hui recolonisés par la végétation. Ils abritent des écosystèmes particuliers, en raison de leur chaleur interne et du fait qu'ils n'ont jamais été cultivés. Le terril d'Anzin recèle des plantes thermophiles telles que vipérines, onagres et millepertuis.
La Cité du Mont de la Veine
Rattachée à la Fosse de la Bleuse Borne, la Cité du Mont de la Veine est une cité pavillonnaire dont la construction, débutée vers 1900, s'est achevée en 1923. Entièrement dédiée à la fonction de résidence, elle est structurée selon un plan orthogonal et accueille des pavillons regroupant 2 ou 4 logements, ainsi que quelques logements empruntant la morphologie des corons.
La Cité du Mont de la Veine va connaître, dans les prochains mois, une profonde restructuration, grâce à la participation de Valenciennes Métropole et à la mobilisation de fonds européens.
Les grands objectifs du projet sont les suivants :
- sécuriser et apaiser une cité fortement traversée et exposée et à la vitesse des véhicules, notamment la rue Henri Durre ;
- améliorer le confort des logements grâce à une réhabilitation thermique ;
- désenclaver la cité : la reconnecter au reste de la ville en requalifiant ses entrées et en créant un cheminement piéton vers la rue Jean Jaurès et le tramway ;
- améliorer la qualité urbaine et paysagère de la cité en requalifiant les espaces publics et privés, et mettre en valeur le lien avec le terril.
La Cité du Moulin
La Cité du Moulin est une cité moderne construite par le Groupe de Valenciennes en 1947. Située au pied du terril 189a, la cité est structurée selon une voie courbe, et est exclusivement composée d'habitations regroupant 2 logements.
Le Château Dampierre
Le Château Dampierre offre un exemple remarquable de maison d'ingénieur construite par la Compagnie des mines d'Anzin à la fin du XIXe siècle. L'ingénieur qui y résidait était en charge des fosses situées sur la commune.
L'accès au château se fait par une imposante allée de tilleuls. Les façades du château offrent des éléments de la Renaissance (colonnes, frontons) mêlés à des éléments maniéristes (cartouches). Sur la façade principale, un cartouche figure des outils de mineurs (marteau, lampe, rivelaines).
Le château se situe au centre d'un grand parc arboré, qui a fait l'objet d'une réhabilitation complète en 2016. Un investissement d'1 356 000€TTC, qui a permis de redonner au lieu son caractère magistral. Jardins thématiques, massifs taillés, arbres palissés, nouvelles esplanades, nouvelle entrée tournée vers les jardins de Valmont… caractérisent l'essentiel de cette transformation, dont les Anzinois ont pu profiter dès le mois de mai 2016.
Le Coron des 120
S'étirant sur plus de 250 m, le coron est constitué de 6 barreaux alignés regroupant chacun 20 logements. Construit dans les années 1860 par la Compagnie d'Anzin, il est fortement éloigné des premiers corons exigus et insalubres. Porteur des courants sociaux de l'époque, le coron est récompensé en 1867 à l'Exposition universelle de Paris, comme « modèle de salubrité et de confort pour l'habitat ouvrier ». Il offre encore aujourd'hui des perspectives monumentales saisissantes.
Jean la Houille
Jean la Houille est le géant de la ville d'Anzin. Créé en 1908 sous le nom de « Jehan la Houille », il figurait un mineur en tenue de travail, avec une barrette sur la tête, et une rivelaine dans la main. Ce premier géant fut endommagé lors de la Seconde Guerre mondiale, il participa néanmoins en 1984 aux festivités du 250e anniversaire de la découverte de la houille.
Un nouveau géant a été reconstruit en 2005. Alors que le premier était glabre, celui-ci porte une courte barbe blanche ; mais il arbore toujours les attributs du mineur : barrette, rivelaine et gaillette.
En juin 2015, en marge du carnaval, Jean la Houille a été officiellement promu « ambassadeur du Patrimoine minier ». En 2016, une compagne, Jeanne, l'a rejoint. Cette nouvelle géante, créée par l'Amicale des anciens élèves de l'école De Gaulle, avec l'aide d'un collectif d'habitants, a donné naissance en 2017 à la petite Jeannette, créée par les mêmes habitants.